Photo de Claude Siegfried
Horizon
Performance de Chloé Moglia – Compagnie Rhizome (France)
présentée le 25 juin 2022 à Saint-Vit (France, Doubs)
La suspension, de près comme de loin, consiste à rester vivant ou, d’une certaine manière, à le redevenir. La pratique m’a enseigné qu’il faut pour cela savoir faire deux choses : 1 – Ne jamais lâcher ; 2 – Lâcher toujours. Reste ensuite à soigner la libre circulation de l’un à l’autre, ou leur maillage simultané.
La suspension c’est se raccrocher aux branches dans un monde qui s’effondre. C’est aussi s’inscrire dans la dimension haut/bas, dans l’axe de notre verticalité, et y distinguer le lourd du léger. Savoir descendre en soi pour qu’en résulte une apesanteur relative. Qu’est-ce que l’on suspend avec soi ? Principalement le temps. Ceci pour mieux voir, mieux entendre et mieux sentir. Dilater l’espace-temps, trouver les brèches ouvrant sur l’infime, le versant pauvre de l’infini.