Photo de Laurence Audenet-Verrier
Structure atomique ordonnée
Installation plastique d’Alexandre Domini (France)
présentée le 30 juin 2018 à Saint-Vit (France, Doubs)
Longtemps le peintre arpenta la nature à la recherche de pigments colorés ; coquillage, fleurs, pierres et plantes formaient l’origine de sa palette et son atelier relevait du laboratoire. Concasser, cuire, réduire, filtrer, autant de verbes d’action pour l’artiste et les couleurs de sa toile devaient leur chatoiement aux décoctions secrètes et au pilonnage « maison ». Alexandre Domini semble nous rappeler ici que « les couleurs de la forêt » est une expression plus alchimique que romantique et qu’il y a dans nos tableaux un humus originel. Le «land art» ici se ritualise doucement et se fait offrande en « rendant » dans le troc métaphysique propre à la pensée magique ce que la nature nous a livré. Vert fougère ou vert figuier, jaune jonquille et terre brûlée, brun teck ou acajou, les couleurs savent ce qu’elles doivent aux forêts.